Haïr les flics ça me rend triste. Haïr Les politiciens ça me rend triste. Haïr les industriels ça me rend triste. En fait haïr me rend triste.
Je vois aujourd’hui la photo de la première dame de France, la femme du président de la république, sur les réseaux sociaux, je vois les commentaires dégradants voire haineux à son égard, et cela me parait gratuit. Qu’a-t-elle encore fait Brigitte Macron ? A-t-elle commis d’autres crimes que d’être la femme d’un président mal-aimé (à juste titre, entendons-nous) ? En fait peu importe.
Je vois tout de même une femme à respecter. Pas plus, pas moins qu’une autre. Et un couple à respecter, pas plus pas moins qu’un autre. Cracher sur les autres, ce n’est pas de la politique. C’est de la barbarie, tout comme un coup de matraque gratuit, pas plus pas moins. Car je suis sûr qu’on peut être Macron et avoir mal. Je ne souhaite pas combattre le mal par le mal. Le doit-on ?
Je suis en opposition quasi totale avec la politique ultra-libérale et répressive de ce monsieur Macron et ses acolytes, cela ne m’enlève pas pour autant ma capacité à respecter mon prochain (et sa femme), même si je suis en total désaccord avec lui. Ma capacité à rester humain face à lui, même lorsque celui-ci franchi les barrières de ce que j’estime être la morale, la dignité.
Je n’ai pas envie de remplacer un président ripoux et sa clique de délinquants de haut vol par une assemblée de hyènes parvenues au pouvoir en déchiquetant leurs prédécesseurs.
j’ai envie de croire que nous sommes capables de contenir notre haine pour garder la tête froide et prendre les bonnes décisions, pour refonder notre république sans bavures.
Pour ne pas faire pareil ou pire que ceux d’avant, attelons-nous à les « remercier » correctement. Dans la dignité. Parce qu’il peut (et il devrait) y avoir de la dignité dans la colère.